Comment cultiver des pastèques savoureuses dans son jardin ?

La pastèque est une plante thermophile de la famille des Cucurbitaceae. Avec des soins appropriés, cette culture produira des pastèques d’une qualité exceptionnelle pour son propriétaire. Il y a toujours un risque d’acheter un produit de mauvaise qualité, non sucré, voire dangereux, lorsque l’on achète ce melon au marché ou dans un magasin.

La meilleure façon d’obtenir des pastèques savoureuses et mûres est donc de les cultiver soi-même. La culture de délicieuses pastèques n’est possible que si l’on procède à une sélection appropriée des semences, que l’on prépare le terrain et que l’on s’occupe de la plantation jusqu’à la récolte.

Comment cultiver le melon à la ferme ?

Choix de l’emplacement et création d’une platebande

Lorsque vous décidez de l’endroit où planter des pastèques, il est préférable de vérifier immédiatement l’acidité du sol. L’indicateur optimal est de sept. L’emplacement doit être ensoleillé, dépourvu d’arbres et de végétation et situé au sud. Le sol ne doit pas être argileux et compact. Les oignons, les choux et les légumineuses sont les meilleurs prédécesseurs.

Depuis l’automne, il est préférable de préparer le sol à l’avance. Après la culture précédente, le site de plantation doit être travaillé et recouvert de compost. Pour une meilleure récolte l’année suivante, vous pouvez réaliser une butte avec du compost, du foin, de la terre et des gravillons. Les parcelles sont nivelées au printemps à l’aide d’un râteau.

S’il n’a pas été possible de préparer le terrain à l’automne, on peut le faire au début du printemps après la fonte de la neige. Le sol est travaillé et recouvert de compost décomposé.

Culture à l’aide de jeunes plants

Dans les régions où les étés sont courts, les pastèques doivent être cultivées à partir de jeunes plants. Pour garantir une récolte savoureuse, il est nécessaire de sélectionner des plants de qualité et adaptés à la région. En tout état de cause, la sélection doit porter sur des hybrides précoces.

Lors du calcul du calendrier, il faut tenir compte du fait que les semis doivent être repiqués 25 jours après la germination. Jusqu’à 10 jours sont nécessaires pour le développement des graines (généralement 3-5 jours). En tenant compte de ces chiffres, la fenêtre de semis est calculée.

Les semis ont lieu à la mi-avril. La mi-mai est le moment de repiquer les semis en pleine terre.

En raison de son acclimatation insuffisante, chaque plante est cultivée dans son propre godet individuel. Prenez un litre de tourbe ou des godets en plastique de même volume pour semer les graines.

Vous pouvez fabriquer votre propre terreau ou l’acheter déjà prêt. Prenez 20 kilogrammes d’un mélange contenant à parts égales du compost, de la tourbe, de la terre et des sédiments de rivière, ainsi que 0,5 kilogramme de cendres de bois. Les mélanges doivent être adaptés à la culture des cucurbitacées.

Avant d’être semées, les graines de pastèque sont trempées dans de l’eau tiède additionnée de manganèse pendant une demi-journée. Elles germent environ trois jours après avoir été traitées avec une solution de manganèse.

Dans un godet, deux graines de pastèque sont enfouies à 2 centimètres de profondeur dans la terre gorgée d’eau. Les godets remplis de graines sont recouverts d’un film plastique. Lorsque les jeunes pousses apparaissent, le film est retiré.

Les semis sont placés sur l’appui d’une fenêtre exposée au sud. Pour éviter que les plants ne s’étirent, la température ambiante ne doit pas dépasser 24°C. Au bout de quatre à six jours, toutes les jeunes pousses faibles sont éliminées.

Pour accélérer la croissance des semis, une lampe de culture de 12 heures par jour (matin et soir) est installée à proximité. Les plantes sont arrosées tous les deux jours avec de l’eau réchauffée à 25°C.

Il ne doit pas se former de croûte à la surface du substrat !

Une fois que quinze jours et demi se sont écoulés depuis l’apparition des premières plantules, il faut commencer à les fertiliser. Prenez 10 portions d’eau tiède, 1 portion de purin d’ortie, 1 cuillère à soupe de superphosphate et 2 cuillères à café de nitrate d’ammonium, et mélangez-les. Une semaine après le repiquage des semis, un deuxième apport d’engrais doit être fait.

L’engrais dilué dans l’eau ne doit pas être directement versé sur les plantes pendant l’arrosage, sous peine de brûlures.

Avant d’être plantés, les semis sont endurcis. On réduit progressivement l’intensité des arrosages. Une diminution progressive de la température ou une aération quotidienne sont mises en œuvre. Trois jours avant le repiquage, les plantes ne doivent pas être arrosées.

Quand et comment semer des graines en pleine terre

Lorsque cinq feuilles principales se sont formées sur les plantules, celles-ci peuvent être repiquées. Lors du semis des plants de pastèque, la température du sol doit être d’au moins 12°C.

Les plants sont mis en place dans les poquets préparés à l’avance. Chaque trou doit être espacé de 50 à 70 centimètres, avec un écartement de 2,5 mètres entre les rangs. Au fur et à mesure que les plantes se développent, les tiges sont réparties entre les inter-rangs.

Les plants sont plantés dans une cuvette creusée à même le pot, recouverte de terre en cercle et copieusement arrosée. Les plants peuvent être recouverts de voile d’hivernage la première nuit pour favoriser la reprise.

Développement sous paillage plastique

Le mois de mars est le moment de semer des graines pour produire des plants sous paillage plastique. Si les semis sont faits en godets, la température du sol ne doit pas descendre en dessous de 12°C. La période optimale se situe entre la mi-avril et la fin avril.

Pour que la croissance se fasse sous le paillage plastique, celui-ci doit être constitué de deux couches. Pré-étirer le film plastique le long des sillons. Sur la première couche de terre, des ouvertures de 8 à 10 centimètres de long sont pratiquées pour laisser passer la croissance des plants. Lors de la culture de plants, le plastique ne doit pas toucher le feuillage. Pour la seconde couche, les arceaux sont positionnés sur les buttes, puis le film est déroulé et fixé par-dessus.

Autour des pastèques, la première couche de plastique va réchauffer le sol, conserver l’humidité et empêcher la levée des mauvaises herbes. On utilise un système de goutte-à-goutte pour irriguer de façon uniforme. Pour un arrosage classique, on peut remplacer la première couche par un matériau spécial perméable à l’humidité.

La seconde couche de plastique doit s’élever au-dessus du niveau du sol au fur et à mesure de la croissance des plantes, ce qui leur permet de se développer librement. Avec l’arrivée des températures clémentes, le paillage est retiré.

Soins, conduite et fertilisation des pastèques

Une semaine après la plantation, le sol doit être fertilisé. Une fois par semaine, arroser les plantes avec de l’eau non calcaire.

Pour 10 litres d’eau, ajoutez 30 grammes de sulfate d’ammoniaque, 20 grammes de chlorure de potassium et 50 grammes de superphosphate. Il ne faut pas utiliser plus de 2 litres d’engrais liquide par plant.

Un mois et demi avant maturation des fruits, il faut cesser de fertiliser.

Lorsque la cinquième feuille est complètement développée, le bourgeon terminal de la plante doit être supprimé. Lorsque les premiers ovaires apparaissent, on ne conserve que le plus gros fruit de chaque tige, de la grosseur d’une prune (5 cm), tandis que les autres sont éliminés.

Il ne doit pas rester plus de six fruits par plant. Après le fruit conservé, on compte quatre feuilles et on supprime l’extrémité de la tige. On élimine les branches qui prolifèrent en dehors des planches.

Les rendements élevés dépendent directement d’une pollinisation efficace et, en culture sous abri, le film plastique doit être retiré pendant une journée lors de la floraison pour garantir une bonne pollinisation. Sinon, celle-ci doit être réalisée manuellement en reliant les stigmates des fleurs mâles aux stigmates des fleurs femelles.

Maladies et ravageurs

Lors des arrosages, évitez de mouiller le feuillage pour ne pas propager maladies et parasites. On arrose le pied et les bordures du contenant.

Malheureusement, les cucurbitacées sont très sensibles aux maladies et aux insectes.

La fusariose, l’oïdium, la bactériose, le botrytis, la tavelure et l’anthracnose se combattent avec du soufre micronisé, de la bouillie bordelaise et du mancozèbe.

De nombreux ravageurs comme les tétranyques, les taupins et les pucerons du melon peuvent occasionner des dégâts, voire la mort des plantes. On utilise du deltaméthrine, du carbofuran, du phosmet et d’autres pesticides pour éradiquer les nuisibles.

Si des taches blanches de pourriture (sclérotes) apparaissent sur la plante, les parties contaminées sont retirées. Les zones pourries sont recouvertes de chaux vive et de charbon de bois. On pulvérise les plantes avec une solution de sulfate de cuivre à 5%.

En cas de pourriture noire, les parties malades sont éliminées et le reste des plants est traité avec une solution de chlorure de cuivre.

Pour lutter contre les pourridiés racinaires, on réduit les arrosages et on pulvérise les plantes avec du métalaxyl-M à 0,1%.

Pour éviter que les pastèques ne contractent maladies et parasites, il faut procéder à l’ébourgeonnage et à l’effeuillage en temps voulu.

Comment déterminer la maturité ?

Lors de la récolte, il faut repérer avec précision les fruits mûrs. La maturation des pastèques intervient vers la mi-août.

Le fruit mur devient brillant et cesse de grossir. La face en contact avec le sol doit être jaunâtre. On peut appuyer à l’intérieur et entendre un léger craquement. Lorsqu’on tape dessus, il émet un son clair et sonore. Le melon mûr flotte et ne coule pas lorsqu’on le met dans l’eau. La queue doit être dépourvue de poils et desséchée. En grattant légèrement l’écorce avec l’ongle, la couche superficielle doit se détacher facilement.

Qui cultive les pastèques ?

Les cultivateurs de pastèques sont appelés « melonniers ». Ils font pousser leurs pastèques dans un champ de melons. Le melonnier est un spécialiste de la culture du melon.

La culture du melon et de la pastèque, ainsi que des potirons, courges et citrouilles, est appelée « cucurbiticulture ». Cette activité est répandue dans les régions méridionales de notre pays. Dans la région parisienne, en Champagne et en Alsace, les jardiniers amateurs cultivent des pastèques.

Caractéristiques de la culture dans le nord de la France

Autrefois, les pastèques ne poussaient que dans le sud de la France. Aujourd’hui, elles sont également cultivées dans le nord du pays. La principale caractéristique de cette culture dans ces régions est l’utilisation de jeunes plants.

En sélectionnant des semences adaptées au climat local, on peut obtenir une bonne récolte de pastèques. Il faut obligatoirement choisir une variété précoce. Privilégier les hybrides pour leur meilleure rusticité.

Au printemps, les jeunes semis sont protégés la nuit par un voile d’hivernage ou cultivés de jour sous un film plastique aéré. Pour les abriter du vent, on plante des légumineuses, du maïs ou des épinards à proximité.

Il est préférable de ne pas arroser les pastèques pendant les deux semaines précédant la récolte, car cela accélère la maturation et augmente la teneur en sucre des fruits.

On peut facilement obtenir des récoltes de 2 à 4 kg, voire davantage. Si l’on plante des jeunes plants préparés, la récolte peut être avancée de près d’un mois.

Il est évident que la production de pastèques est à la portée de tous. Si vous le souhaitez, vous pouvez cultiver de superbes fruits directement au potager.

ERIC
ERIC
Eric est jardinier passionné depuis 22 ans. Il partage régulièrement ses conseils et astuces de jardinage sur son blog "Jardin-Bio", pour aider les débutants comme les jardiniers confirmés à entretenir et faire évoluer leur jardin.

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